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L'effet du principe d’indétermination à l'échelle macroscopique
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par [Clara-Emilia ]

2025-02-21  |     | 



Le principe d'indétermination¹ de Heisenberg renvoie moins à une certaine imprécision dans la détermination de certaines valeurs qu'à l’impossibilité, inscrite dans la nature des choses, de déterminer ces valeurs avec précision. Une „impossibilité” qui, en rendant la coexistence possible, est garante de l’existence. L’enjeu de ce principe est donc aussi grand à l’échelle macroscopique qu’à l’échelle microscopique. Un fait aussi évident qu’apparemment anodin l’atteste par les implications majeures qu’il comporte. À savoir, deux individus ne peuvent occuper le même lieu qu’à des moments différents et ne peuvent se trouver au même moment qu’à des endroits différents. Leur présence au même endroit dans l’espace leur fait vivre une expérience commune, même si, au même endroit, ils sont présents à des moments différents. Leur présence au même moment dans le temps leur fait suivre un chemin commun, malgré le fait qu’au même moment, ils se trouvent à des endroits différents. Cette non-coïncidence entre un même lieu dans l’espace et un même moment dans le temps rend, d’autre part, l’expérience de chaque individu unique, tout comme la non-coïncidence entre un même moment dans le temps et un même lieu dans l’espace rend le parcours de chaque individu identique à lui-même.
En résumé, je dirai que, dans la première hypostase, les deux individus voient le monde qui les entoure depuis l'endroit où ils se trouvent, et donc sous le même angle, ce qui leur fait vivre une expérience commune. Commune, mais pas identique, étant donné qu’ils se trouvent au même endroit à des moments différents. Dans la deuxième hypostase, ils ont un parcours commun, choisi en fonction de leur expérience, qui est commune. Mais comme une expérience commune ne signifie pas une expérience identique, leurs parcours ne sont pas non plus identiques, l'identité étant par définition individuelle.
Du rapport entre les deux hypostases dépend ce qui est semblable et ce qui est différent dans l’expérience et le parcours des deux individus. Supposons qu'entre 1961 et 2000, ils aient formé un couple. Dans ce cas, dans l’espace qu’ils ont partagé ensemble pendant cette période, ils se sont trouvés au même endroit à des moments différents. La durée entre le moment où l'un s’est trouvé à l'endroit où l'autre se trouvait auparavant, durée qui peut aller de quelques minutes, voire quelques secondes, à quelques heures, jours ou même années, et qui correspond à la période pendant laquelle les deux individus se trouvaient dans lieux différents, a fait que l'expérience de l'un ne coïncide pas avec l'expérience de l'autre. Les différences entre leurs expériences ont été d'autant plus nombreuses que cette durée a été longue, ce qui ne veut pas dire qu'elles ont disparu en cas de durée minimale, au moins pour le fait que, pour chacun d'eux, l'autre faisait nécessairement partie de l'espace commun. Dans le même temps, la fréquence avec laquelle chacun d’eux a occupé la place précédemment occupée par l’autre a contrebalancé les différences. Elle les a contrebalancées, mais ne les a pas annulées, car aucun des deux individus n’a pu occuper la place que l'autre occupait auparavant, sauf à un autre moment, moment où l'autre était dans un autre lieu. Ainsi, l’ordre même dans lequel leurs expériences se sont succédé a été différent. Comme, d'autre part, dans des lieux différents, ils se trouvaient au même moment et, à des moments différents, au même endroit, les similitudes entre leurs expériences ont également subsisté. Et en général, elles ne peuvent être annulées même en cas de distance ou de durée maximales. Ainsi, deux individus ayant vécu sur Terre à plusieurs siècles de distance se ressemblaient en tant qu' habitants de la Terre. Et s’ils ont vécu à la même époque, l’un en Nouvelle-Zélande et l’autre en Espagne, ils étaient semblables dans le sens où ils ont vécu sur Terre à un stade donné de l’évolution de la planète et de l’espèce qu’est l’homme. Peu importe jusqu'où nous allons avec nos pensées, les similitudes et les différences forment un tout. Seul le rapport entre elles est différent à chaque fois.
Revenant aux deux individus qui ont formé un couple, je dirai que la non-coïncidence qui a rendu leurs expériences différentes, a également rendu différente leur façon de regarder le monde qui les entourait et, implicitement, leur vie de couple. Or les différences ont toujours une charge positive ou négative, selon que la relation qu'un individu entretient avec l'autre et avec tout ce qui fait partie de son environnement de vie est une relation de compatibilité ou d'incompatibilité. Ces expériences, ni neutres ni identiques à celles de l'autre, génèrent à leur tour les intentions qui sont à la base des choix faits par un individu, des décisions prises par lui, choix et décisions qui définissent son parcours, son chemin de vie. Si les différences entre les deux individus qui ont formé un couple pendant 39 ans n'ont pas ruiné leur projet de vie commun, c'est qu'elles sont restés dans la zone de compatibilité.
En raison des non-coïncidences mentionnées, aucun individu n’a accès à l’expérience d’un autre et ne peut donc pas déterminer avec précision ce que l’autre fera dans l’instant suivant. Il ne peut que formuler des hypothèses. Les mêmes non-coïncidences génèrent, d'autre part, le besoin de l'individu de communiquer sa propre expérience à un autre et la disponibilité de ce dernier pour l'écouter et prendre note de ce qu'il dit ou fait. Le principe d’indétermination fait ainsi de la coexistence le garant de l’existence.

Note de bas de page

¹ Selon le principe d’indétermination, nous ne pouvons pas mesurer simultanément la position et l’impulsion d’une particule subatomique avec la même précision. Plus nous déterminons la position avec précision, plus la détermination de l'impulsion est imprécise, et vice versa. Si en physique classique on peut choisir de mesurer d'abord l'une des propriétés puis l'autre, sans que le résultat ne subisse aucune altération, cela n'est pas possible en physique quantique où AB n'est pas égal à BA. C'est ce que le physicien Paul Dirac a appelé la non-commutativité des observables en mécanique quantique. Il est seulement curieux que pour une meilleure compréhension de ce phénomène, il soit d'usage de donner comme exemple l'anagramme, dans lequel le changement de l'ordre des lettres dans un mot conduit à la création d'autres mots, avec d'autres significations. Le mot "juste", peut par exemple donner les mots "sujet"et "jutes", le mot "imaginer peut à son tour donner les mots "migraine" et "germinai". D'où l'on voit que la position des lettres dans un mot n'est pas indifférente. A cela on peut ajouter que l'ordre des mots dans la phrase n'est pas non plus indifférent. On ne dit pas dans le même contexte " Il est allé au jardin pour arroser les fleurs " et "Dans le jardin il est allé pour arroser les fleurs", et donc le message véhiculé n'est pas le même non plus. Si nous prenons maintenant comme référenciel une remise des prix lors des Jeux Olympiques, ce n'est pas la même chose d'être en troisième position et l'instant d'après d'être annoncé qu'on est en quatrième position, tout comme ce n'est pas la même chose d'être en quatrième position et ensuite de découvrir qu'on est en troisième position. La non-commutativité n’est pas spécifique au monde quantique.
Avec l'article ci-dessus, j'ai voulu dire que le principe d'indétermination peut aussi être démontré à partir de faits et d'objets observables à une échelle macroscopique et qu'il s'agit d'un principe ontologique et pas seulement purement épistémologique.


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